S1 : Industrie 4.0 as a service, concentration & résistance à l’ubérisation

Description selon les consommateurs

 

M. Machin est un hyper-consommateur hyper-connecté. Il est connecté toute la journée à son smartphone qui l’informe instantanément des recommandations formulées par les communautés de marques auxquelles il participe.


Son smartphone lui permet de louer/d’échanger en continu les dernières nouveautés (il n’a rien acheté, à part de la nourriture, depuis 2022). Toutes ses locations sont effectuées via des plateformes créées par des starts up de 2020, devenues les nouveaux GAFAM. Ces plateformes sont très efficaces : tout ce qu’il loue arrive sur son lieu de résidence / travail / loisir en 1H30 maximum. Son frigo se réapprovisionne tout seul, grâce au bouton connecté. Quelle joie de ne plus aller au supermarché : il n’en reste que deux qui font office de musées. Eventuellement, il peut les visiter en réalité virtuelle. Les seuls commerces de proximité qui existent encore sont gérés par des communautés et sont davantage des espaces d’échanges que des lieux d’achat.


Tous les services sont automatisés, plus besoin de passer des coups de fil interminables avec son assureur. Sinistres, pannes… tout est indemnisé et réparé au bout de 6h.


Il peut se payer tous ces services, car professionnellement, il s'est reconverti via un MBA en ligne dans la maintenance informatique hyper spécialisée. Un métier qui lui rapporte gros. Il peut même venir en aide à sa famille : son frangin est au chômage depuis 4 ans et loue sa force de travail au jour le jour. Il vend ses données sur des plateformes contre des Tokens, qu’il échange dans une consommation parallèle. A côté des monnaies traditionnelles, la monnaie numérique de référence reste le bitcoin.


Vive le cloud, vive la non-interruption!


Enfin, tout n’est pas si rose : il croule sous les recommandations d’achat et se doit d’en faire à son tour pour ses communautés de marque. Ses avis étant très importants, il craint une cyberattaque qui générerait de faux avis émis en son nom ou qui, plus classiquement, aspirerait ses données personnelles pour les revendre. Il doit se former en permanence aux nouvelles technologies qui arrivent constamment et craint de se retrouver dans la situation de son frangin... Il ne paie plus d'assurance santé suite à la vente de ses données médicales, qui ont démontré qu’il souffrait de stress à domicile et de solitude. La pression permanente, la rapidité des achats… Il finit par s’interroger. Est-ce vraiment la vie qu’il souhaite? Le chacun chez soi connecté ? Un abandon total vis-à-vis des problématiques écologiques ?

Ah, les nouvelles générations trouveront bien une solution…
 
 

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